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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 13:23



Malgré son motif, Cléo de 5 à 7 est le film de l’insignifiance. Replacé dans le contexte de sa réalisation en 1962, situé dans le sillage de la Nouvelle-Vague, cette caractéristique est signe d’avant-gardisme, peut-être même de créativité et de puissance. Cinq décennies plus tard, l’audace a perdu de son attrait et ne reste plus qu’un film passablement ennuyeux dont les velléités d’expérimentation sont devenues procédés grossiers, à peine pardonnables par l’absence de plaisir qu’ils procurent.




La jeune et jolie Cléo, potiche en herbe, attend ses résultats d’examens médicaux avec angoisse. Elle croit être atteinte du cancer et pour conjurer son angoisse, elle virevolte entre ses connaissances, parle, pleure, rie et ceci jusqu’à l’exaspération. Agnès Varda expérimente et nous fait vivre en temps réel ses interrogations ainsi que ses doutes. Le temps défile en bas de l’écran mais, comme lorsqu’on s’ennuie, il défile lentement, les pensées de Cléo ne suffisant pas à capter l’attention de son auditoire. La fillette frivole se révèle finalement plus consistante qu’elle ne veut le laisser croire –message d’un machisme à peine voilé- mais s’oblige toutefois à larmoyer lorsqu’il est de bon ton de le faire. Son personnage est irréaliste, quand bien même l’écoulement du temps le serait.





Cléo de 5 à 7 mérite uniquement d’être salué pour ses dons de clairvoyance. Il s’agit d’un film qui annonce déjà les langueurs molles et désespérantes de la télé-réalité.

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