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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 14:41





Pauvre petit Robert est malade… Cela tombe bien, Raymonde, dont les instincts maternels n’ont jamais pu être assouvis par la possession d’un chérubin attitré, peut mettre son temps à profit pour s’occuper de son petit alité. Mais les moyens dont elle dispose pour exercer sa médecine sont bien modestes : entre sirop, eau de Cologne, suppositoires et Aspirine, Robert Bidochon a le temps de se croire mourir puis ressusciter à une fréquence infernale. Après une nuit agitée et un test d’effort au cours duquel Robert inscrira des performances bien médiocres, le diagnostic s’impose : angine de poitrine. Il faut opérer.







« Tu as entendu le docteur comme moi, y en a des milliards dans le monde, des opérations comme la mienne ! »




Robert s’échappe pour quelques jours du domicile conjugal afin d’investir l’espace plus anonyme de l’hôpital. Ici, l’on se distingue par ses cicatrices –signe que l’on a survécu au scalpel- mais aussi par la dangerosité de sa pathologie –qui se détermine par la longueur des lettres composant sa dénomination. Après le long sommeil de l’anesthésie, la traque aux distractions devient le nouvel objectif de tout patient. Les médecins blasés –monstres de science- deviennent des objets comiques bien malgré eux et les visites des proches et de la famille, dont le potentiel humoristique est beaucoup plus réduit, permettent malgré tout au temps de s’écouler plus rapidement. A l’extérieur aussi, on continue de clapser selon toute la régularité habituelle –et même davantage qu’à l’hôpital, semblerait-il !






Portant son béret jusqu’au terme de son opération, Robert Bidochon ressort de cette expérience ultime avec la fierté et l’honneur du guerrier vainqueur. Lorsque les Bidochon sont confrontés aux frissons du dernier souffle, le pathétique de leur existence vire au tragi-comique. Robert sortira-t-il métamorphosé suite à cette approche de la mort ? Spirituellement, rien ne semble avoir changé pour lui et nous pouvons présager sans crainte, pour les volumes suivants, de retrouver un Robert tout aussi Bidochon que dans les volumes précédents…si ce n’est qu’à présent, il peut se vanter d’avoir été adoubé à ce titre : « Surtout, penser que l’on est un grand cardiaque ! »

Citation:

Moi, opéré !! Moi, Robert Bidochon ! Tsss… On croit toujours que ces choses-là n’arrivent qu’aux autres, et puis un jour…




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