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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 09:27



Synopsis :

Le professeur Laborit part de l'exemple de trois destinées pour illustrer ses théories scientifiques sur le comportement humain.

Trois destinées, celles d'un journaliste directeur des informations d'un poste de radio, d'un fils d'agriculteur recyclé dans une industrie textile elle-même en mutation, et celle d'une fille d'ouvrier devenue styliste, s'entrecroisent en contrepoint des théories formulées depuis son laboratoire par le professeur Laborit, biologiste et analyste des comportements des rats et des hommes vivant en société.


Sous la forme quasi-documentaire, Alain Resnais, en s’aidant des principes et des expériences scientifiques que le professeur Laborit a effectué sur des rats, a voulu illustrer sa vision de la vie en réalisant Mon oncle d’Amérique.




On peut s’amuser en regardant ce film qui propose un scénario et une trame de facture classique, mais pour que le spectateur n’oublie jamais qu’il regarde un film intellectuel (voyons !...), Resnais ne peut s’empêcher d’intercaler des leçons magistrales toutes les dix minutes.
Ce film s’inspire clairement des découvertes en matière de psychiatrie et de psychologie. Les propos et explications du film étaient peut-être novateurs pour l’époque, mais les leçons du prof Laborit ont été ressassées et rabâchées aux oreilles de n’importe quel quidam depuis. Du coup, j’ai parfois eu l’impression de devoir me taper les explications barbantes d’un prof qui essaierait encore de m’expliquer comment faire une addition alors que j’en suis au calcul différentiel. Et comme si cela ne suffisait pas, les acteurs se transforment de temps à autre en souris, pour mieux montrer la ressemblance des hommes avec les comportements stéréotypés des rats de laboratoire qui servent de modèle à la compréhension de la psychologie humaine. Avec ça, si le spectateur n’a pas compris le parallèle entre les expériences de Laborit et les destinées des personnages du film…




Saluons donc la démarche de Resnais qui a eu envie de faire une autre forme de cinéma que celle, conventionnelle, qui se contente « seulement » de mettre en scène des histoires. Il nous a permis de réaliser que les films classiques sont parfois les meilleurs, surtout lorsqu’ils évitent de prendre leur spectateur pour un crétin qui mériterait bien de s’instruire, pour une fois qu’il essaie de perdre son temps en le consacrant à une activité intelligente et rentable.
Il fallait au moins ça pour transformer cette histoire de mœurs classique en un film qui se distingue des autres productions. Bel effort, qui reste toutefois énervant et fatigant tant ses intentions sont à peine voilées…

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