Bastien Vivès a-t-il un blog ? Oui… Un blog du genre à regrouper du monde autour de ses publications ? Oui, oui, oui. Un blog appartenant à cette sphère très élitiste des « blogs bédés » ? Oui,
oui, oui. Du genre à pouvoir rivaliser avec les blogs des plus fameux –Boulet, Pénélope Bagieu, Margaux Motin et consorts ? Non, pas encore… Mais Bastien Vivès se hisse tout de même sur les plus
hautes marches du podium et, pour le prouver, il a fait comme ses amis-concurrents : passer de la publication ouèbe à la publication papier qui, elle, rapporte des sous. La blogosphère, c’est
comme une période de stage rémunérée, et si le client est satisfait des services qu’on lui offre, le patron accepte de faire du blogueur un salarié auréolé de respect.
Monde à part s’il en est, la blogosphère est trop longtemps restée inconnue du pauvre lecteur qui contribue seulement à la faire vivoter. Bastien Vivès nous ouvre les portes de ce cercle réservé
à l’élite, nous permettant d’accéder à ses coulisses bientôt mise à mal par un Dark Vador aspirant lui aussi à la reconnaissance graphique. A la surface de cette planète, nous sautons d’une
région à une autre sans logique précise, dans un tour du monde qui équivaudrait à partir de France pour faire escale au Japon, avant de revenir en Inde, de repartir pour les Etats-Unis puis de
séjourner en Australie.
On reconnaîtra que sur la planète Blogosphère, certaines régions sont plus intéressantes que d’autres. Si la critique de la précocité des enfants à manier l’outil technologique
semble un peu trop convenue, le ridicule du phénomène des « blogs de filles » est décortiqué d’une manière réjouissante, montrant quel degré de cruauté peut contenir l’utilisation du ton niais et
gourde propre à ces publications. En revanche, la découverte de la contrée du Festiblog ne déclenchera pas de grand émoi chez ceux qui ne font pas partie du gratin. Les blagues restent
hermétiques et il est difficile de dire si elles ne sont objectivement pas drôles ou subjectivement inintéressantes. Dommage, elles occupent pratiquement la moitié du contenu de ce cinquième
volume. Le voyage sur la planète Blogosphère risque d’être plus long que prévu. Alors on retourne un peu en contrée « blog de filles », de loin la plus mordante de toutes. Entre
flagorneries et véritable mépris, Bastien Vivès fait prendre conscience à son lecteur que lui seul est responsable de l’émergence de cette étrange planète Blogosphère. Contents
du résultat ?
Bienvenue en contrée "Blog de filles" :
Citation: |
- T’as entendu la quenelle que je viens de lâcher ?!! Hein, chéri ! T’as entendu le dindon que je viens de balancer ? Putain, j’en ai foutu partout, c’est dégueulasse ! Putain, j’ai rempli
les chiottes de chiasse. Attends, j’vais tremper mon pied dedans pour voir ce que ça fait. - Chérie ! - Ouais. - Faut juste que je finisse de travailler, c’est important. |